Une révolution en marche dans la lutte contre le cancer
L’aménagement de l’oncologie est à un tournant, les vaccins personnalisés contre le cancer étant un traitement potentiel novateur pour traiter les tumeurs. En 2025, plusieurs essais cliniques cités, affichent des résultats encourageants, concernant les mélanomes en particulier, un type de cancer plutôt rare d’environ 15 000 nouveaux cas par an en France, mais également certains cancers des poumons. Mais dans quel état se trouve la recherche ? Comment ont–ils été mis au point ? Sont-ils viables dans un avenir proche ?
1-Le principe des vaccins anti-cancéreux personnalisés
Une pratique de soins individualisés pour chaque patient
A la différence des vaccins « préventifs » traditionnels, les vaccins thérapeutiques anti-cancer doivent permettre au système immunitaire du patient de reconnaître et d’attaquer les cellules tumorales.
L’étape clé :
Risquons le séquençage de la tumeur (identification des mutations spécifiques à chaque cancer en l’occurrence).
La conception du vaccin idoine (par IA ou bio-informatique).
Injection pour activer les lymphocytes T (défenses immunitaires).
Deux Types de Vaccins
Des vaccins ARNm (comme ceux des laboratoires Moderna et BioNTech).
Des vaccins péptidiques (à base de fragments protéiques tumoraux).
2-Les avancées clés en 2025
Dans la recherche sur le cancer, les résultats cliniques sont encourageants.
Le mélanome : le vaccin mRNA-4157 (Moderna) réduit le risque de rechute de 44 % en phase 2.
Le cancer du pancréas : le projet BioNTech PANDA-VAC entre en phase 3.
Les tumeurs cérébrales : essais en cours sur glioblastome (vaccin DCVax-L).
L’IA permet d’accélérer le développement
Avec intelligence artificielle (ex. DeepMind de Google), le temps de conception passe de mois à quelques semaines :
Une analyse ultra-rapide des mutations tumorales
Un prédiction des meilleurs antigènes.
3-Le rôle clé de l’intelligence artificielle
Le développement de ces approches thérapeutiques personnelles doit beaucoup aux percées récentes réalisées dans le domaine de l’intelligence artificielle, perçu comme la clé de voûte de ces évolutions, soit comme par exemple AlphaFold de DeepMind, qui a révolutionné le domaine de la prédiction des structures protéiques et accéléré considérablement le processus de conception des vaccins. En effet, alors qu’il était nécessaire d’attendre plusieurs mois pour observer les mutations tumorales et créer le vaccin correspondant, les algorithmes d’IA permettent désormais d’achever cette tâche en seulement quelques semaines !
Ces outils, dont l’intelligence et le fonctionnement mettent en jeu des milliers de paramètres, déterminent les néoantigènes les plus susceptibles d’induire des réponses immunitaires efficaces, et prédisent les meilleures combinaisons entre les différents composants vaccinaux, maximisant d’autant les chances d’aboutissement thérapeutique. Le couple biotechnologie/intelligence artificielle ouvre ici des voies jusqu’alors inconnues vers la personnalisation des traitements anticancéreux.
4-Les défis et les limites actuelles
Et malgré ces progrès fulgurants plusieurs difficultés majeures demeurent. D’abord, les traitements sont excessivement coûteux parfois près de plusieurs centaines de milliers de dollars par patient ; où l’on se pose alors la question de l’accès à ces derniers. Ensuite, leur process de fabrication particulière requiert un matériel technique ultra perfectionné et des ressources humaines très qualifiées, grues centre dédié dans quelques endroits au monde.
Scientifiquement, les chercheurs se frottent également à la capacité déconcertante des tumeurs à créer des mécanismes de résistance ; certaines cellules cancéreuses parvenant à échapper à l’immunité, malgré sa bonne “éducation” par le vaccin qu’on lui a administré, phénomène d’échappement immunitaire considéré comme l’un des principaux obstacles à leur efficacité peut qui doit en garantir la durable.