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Les hamsters (Cricetinae) sont de petits rongeurs de la famille des Cricetidae qui forment la sous-famille des Cricetinae.

Il en existe plusieurs espèces, réparties dans différents genres. Quelques espèces sont élevées en captivité comme animal de compagnie, pour l’expérimentation animale ou pour leur fourrure. Le premier fut le hamster doré qui existe à présent en de multiples variétés colorées et, plus récemment, des espèces naines comme le hamster de Roborovski, le hamster russe, le hamster de Campbell et le hamster de Chine.

On ne doit pas les confondre avec les hamsters-taupes qui appartiennent à la sous-famille des Myospalacinae, ni avec le Hamster d’Imhause, ou Rat à crête, qui appartient quant à lui à la sous-famille des Lophiomyinae.

Étymologie:

Le terme « hamster » est un emprunt à l’allemand Hamster, en vieux haut-allemand hamustro (le verbe allemand hamstern « faire des réserves », est dérivé du nom et non l’inverse). Le nom allemand est lui-même emprunté au slave, cf. slavon russe khoměstorǔ. Le russe khomiak (« hamster »), ancien khoměkǔ, semble être une forme abrégée de khoměstorǔ. On a proposé d’expliquer le slave khoměstorǔ comme un emprunt à l’avestique hamaēstar (« ennemi qui jette à terre ») (pour le sens, comparer chor yrlak « hamster », yr- « être ennemi de » ; en effet, le hamster plie les tiges des céréales pour en manger les grains). Le lituanien staras « spermophile (lt) » est inséparable du mot slave, mais la relation est incertaine (il pourrait en être une autre forme courte, ou alors contredire l’étymologie iranienne).

Nomenclature et systématique:

Auparavant le contenu de la famille des Cricetidae était placé avec d’autres sous la famille des Muridés (Muridae), mais les études récentes tendent à distinguer six familles, dont Cricetidae, au sein d’une super-famille de Rongeurs, les Muroidea.

Certaines bases comme ITIS continuent toutefois à diviser les Muridés seulement en sous-familles.

Liste de genres:

Cette sous-famille se répartit en 7 genres selon les classifications classiques :

Selon ITIS (31 oct. 2010), Animal Diversity Web (14 mai 2011) et Mammal Species of the World (version 3, 2005) (14 mai 2011) :

  • genre Allocricetulus Argyropulo, 1933 – 2 espèces
  • genre Cansumys Allen, 1928 – 1 espèce
  • genre Cricetulus Milne-Edwards, 1867 – 7 espèces, dont le hamster de Chine
  • genre Cricetus Leske, 1779 – 1 espèce, le hamster d’Europe
  • genre Mesocricetus Nehring, 1898 – 4 espèces, dont le hamster doré
  • genre Phodopus Miller, 1910 – 3 espèces, hamster de Campbell, hamster de Roborovski et hamster russe
  • genre Tscherskia Ognev, 1914 – 1 espèce.

Le classement des genres Allocricetulus et Tscherskia n’est pas encore définitif.

Autrefois, avant les recherches phylogénétiques, on classait aussi par erreur dans cette sous-famille les genres sigmodontinae (Miller and Gidley 1918), nesomyinae (Miller and Gidley 1918, Ellerman 1941), calomyscidae (Ellerman 1941), mystromyinae (Vorontsov 1966), et myospalacinea (Michaux et al. 2001).

Caractéristiques communes:

Chaque espèce de hamster a des caractéristiques particulières. Elles présentent chacune des différences physiques, de taille, de comportement, d’habitat naturel, etc. Voir les articles détaillés pour en savoir plus.

Morphologie:

Les cricétidés sont différenciés physiquement par une queue très épaisse et courte (moins de 45 % de la longueur du corps), un corps compact, des pattes courtes et larges, des oreilles petites et velues, un estomac comportant deux compartiments, des particularités dentaires avec une formule dentaire 1/1, 0/0, 0/0, 3/3 = 16, des spécificités génétiques, etc. Leur taille est très variable selon les espèces avec un corps de 5 à 34 cm et une queue de 0,7 à 10,6 cm.

Les hamsters ont surtout la particularité de posséder des poches extensibles à l’intérieur des joues, appelées abajoues. Ces poches servent essentiellement à transporter la nourriture. Certaines espèces sont connues pour cacher leurs petits dans leurs abajoues quand elles ont peur d’un danger, afin de les transporter ailleurs. Quelques espèces de hamsters peuvent aussi nager parfaitement en remplissant ces poches avec de l’air pour mieux flotter.

Distribution:

Ils occupent une distribution géographique naturelle en Afrique du Nord, dans certaines parties d’Europe, au Moyen-Orient, à l’est de la Sibérie jusqu’en Chine.
Tous les hamsters ont en commun de vivre dans la nature dans des zones terrestres dégagées et sur des terrains secs : déserts, steppes, champs, zones rocheuses, etc..

Alimentation:

Les cricétidés sont avant tout des granivores, mais ils varient volontiers leur alimentation par des compléments végétaux comme des fruits, légumes, tiges, feuilles ou racines. Certaines espèces sont cependant omnivores et dévorent des insectes ou de petits vertébrés, par exemple des grenouilles. Ils remplissent alors leurs abajoues pour rapporter la nourriture dans leur terrier. On a découvert des terriers contenant près de 90 kg de réserves alimentaires.

Les femelles pratiquent occasionnellement le cannibalisme en dévorant les petits trop faibles à la naissance. À moins qu’elle n’ait été effrayée durant la mise-bas, cela permet dans une situation ordinaire de redonner des forces à la mère tout en privilégiant l’allaitement des rejetons les plus robustes.

Les hamsters ne connaissent pas de véritable hibernation, mais plutôt de longs moments de torpeur pouvant durer plusieurs semaines en hiver.

Reproduction:

Les hamsters sont polygames, c’est-à-dire que les mâles et les femelles n’ont pas de partenaire précis. À la saison des amours les mâles hamsters vont d’un terrier à l’autre à la recherche de femelles réceptives. Un opercule empêche la fécondation des œufs par les mâles suivants et la femelle chasse alors le plus souvent les prétendants de son territoire. La saison de reproduction se situe entre février et novembre. Les femelles auront deux à trois portées par an après une courte gestation de 15 à 22 jours. Le nombre de petits par portée est très variable, pouvant aller jusqu’à 13, avec une moyenne de 5 à 7 petits. Les petits sont allaités 3 semaines environ et deviennent adultes à 6 ou 8 semaines.

Le record de longévité connu pour un hamster sauvage est de 10 ans, mais la plupart des hamsters, sauvages ou en captivité, ne dépassent pas 2 ou 3 ans. Dans la nature leurs principaux ennemis sont les prédateurs : rapaces, serpents, mammifères carnivores et même des hérons ou des corbeaux qui capturent les plus jeunes. Ils craignent également les hivers trop froids, les maladies et les machines agricoles qui détruisent leur terrier.

Ils creusent en effet des terriers complexes à entrées multiples, avec tout un jeu de chambres, de greniers et de latrines reliés par un réseau de tunnels qui peuvent plonger à plus de 2 m sous la surface du sol en hiver. Le terrier s’agrandit au cours de la vie de l’animal. Ce n’est pas un animal grégaire, il y vit seul et en sortira généralement au crépuscule ou à la nuit tombée, bien que certaines espèces soient également diurnes.

Certaines espèces sont particulièrement agressives vis-à-vis de leurs congénères, et des règles hiérarchiques strictes règlent ces rencontres. Les femelles sont souvent dominantes. Les cricétinés se défendent âprement avec leurs incisives quand ils sont attaqués. Ils attaquent aussi quand ils se font capturer malgré leur fourrure propice au camouflage. Celle-ci est généralement dans des tons gris, noir, brun et roux, avec souvent des flancs plus clairs ou une rayure dorsale.

Les hamsters bénéficient d’une bonne vue pour trouver leurs proies, mais leur ouïe et leur odorat sont également bien développés. Pour communiquer entre eux les mâles surtout utilisent un marquage olfactif du territoire. Plus l’animal est dominant, plus ses glandes sébacées seront développées.

Rôle écologique:

Les hamsters consomment des plantes et des graines, et ils sont à leur tour une source de nourriture pour de nombreux animaux carnivores.

Leur habitude d’emporter les graines dans leur terrier sous terre joue certainement un rôle dans la dispersion des semences.

Pour les humains les hamsters sont souvent considérés comme nuisibles lorsqu’ils ravagent les cultures de haricots, de maïs ou de lentilles. On les chasse aussi parfois pour leur fourrure. Certaines espèces de hamsters, élevées en captivité, sont appréciées comme animal de compagnie ou utilisées dans les laboratoires pour les recherches comportementales ou physiologiques.

Les Hamsters sont susceptibles au SARS-CoV2 et donc de transmettre la maladie covid19 à l’homme.

Dans les pays où l’équilibre écologique est fragile, par exemple dans l’État du Queensland en Australie, les hamsters sont interdits, même en tant qu’animaux de compagnie afin de préserver la faune et la végétation locale.

Pourchassés et piégés par les agriculteurs, parfois jusqu’à l’éradication totale sur certains territoires, certaines populations de hamsters bénéficient à l’inverse d’un statut de protection juridique. C’est le cas par exemple du hamster d’Europe en Alsace ou du Hamster doré en Syrie.

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.

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