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Le kangourou est un marsupial de la famille des macropodidés typique du continent australien.

Au sens strict, le nom kangourou désigne l’un des membres des quatre plus grandes espèces de macropodidés (« grands pieds ») vivantes : le kangourou roux, le kangourou géant, le kangourou gris et le kangourou antilope.

Au sens large, on y rassemble les 65 plus grandes (dont deux éteintes) espèces vivantes de la famille des macropodidés. En plus des espèces précédentes, on y ajoute les wallaroos, les wallabys, les kangourous arboricoles, les pademelons et le quokka.

On les trouve, à l’état sauvage, exclusivement en Australie (sur le continent et en Tasmanie). Pour ce qui concerne les kangourous arboricoles, on les trouve dans les forêts tropicales montagneuses de Nouvelle-Guinée occidentale, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’Australie (État du Queensland).

On estime les kangourous d’Australie à cinquante millions. Les kangourous sont nocturnes. La queue du kangourou lui sert de trépied au repos, et de balancier quand il saute : cette locomotion est appelée « crawl-walking » en anglais, littéralement « la marche rampante ».

Étymologie:

Le mot kangourou provient du guugu yimidhirr gangurru, terme qui se réfère à une espèce de grand kangourou noir ou gris.

Description:

Il existe quatre sous-espèces de kangourous :

  • le Kangourou roux ;
  • le Kangourou géant ;
  • le Kangourou gris ;
  • et le Kangourou antilope.

La Kangourou roux dont le mâle, au pelage roux, peut mesurer 1,8 m et peser 85 kg (la femelle, 1,1 m et 35 kg) et avoir une queue longue de 1 m, est souvent considéré, à tort, comme le kangourou le plus répandu. La plus large population est en réalité celle des kangourous géants.

Ils sont caractérisés par de grands membres postérieurs (d’où le nom de la famille), par leur très bonne adaptation, par leurs grands sauts et par une poche abdominale (ou poche marsupiale) qui abrite le petit du kangourou. La queue est grande et puissante, elle sert de balancier pendant les sauts et l’animal s’y appuie (comme un « siège ») au repos.

Comme leur population a fortement augmenté depuis l’arrivée des Européens, la chasse industrielle est bien organisée. La viande est maigre et assez goûteuse. Le cheptel est évalué à 50 millions d’individus.

Animal emblématique de l’Australie, le grand kangourou y est plus populaire dans les campagnes que dans les villes. En effet, extraordinairement adapté aux conditions de vie extrêmes, capable de supporter en période de sécheresse des températures de plus de 40 °C, ce marsupial prolifère dans tout le pays.

Comportement et écologie:

Reproduction:

Un mâle féconde en moyenne vingt femelles et les prétendants à ce rôle de géniteur sont légion. C’est pourquoi ils se battent avant l’accouplement. Les kangourous mâles se battent en appui sur leur queue, en se donnant des coups de pattes antérieures et postérieures. Le gagnant du combat s’accouplera avec la femelle.

Maturation sexuelle : les données de reproduction sont variables selon les espèces. Dans le cas du kangourou roux, les mâles arrivent à maturité sexuelle au bout de 24 mois contre 14 à 22 mois pour les femelles. Durant les grandes sécheresses, les femelles deviennent automatiquement stériles.

Saison des amours : les accouplements ont lieu toute l’année.

Gestation : la gestation varie selon les espèces entre 30 et 38 jours. Naît ensuite le bébé, qui mesure au début dans les 2-3 cm et pèse 1 g. En effet le petit naît dans une poche remplie de liquide amniotique. Une fois celle-ci déchirée le petit s’agrippe au pelage de sa mère pour grimper aussi vite que possible dans la poche incubatrice. Il se développe alors à l’abri dans la poche marsupiale (marsupium) de la femelle. Il reste entre 235 à 250 jours dans la poche de sa mère.

Portée : un deuxième bébé s’installe déjà dans la poche alors que le premier n’est pas encore sorti. Ceci permet de remédier à la mortalité infantile élevée du fait des conditions de vie extrêmes.

Naissance:

Comme tous les marsupiaux, les kangourous mettent au monde des nouveau-nés à l’état d’embryon de 4 semaines, à un stade de développement équivalant à celui d’un embryon humain de 8 semaines. À ce stade il ne mesure pas plus de 2 cm pour un poids de 1 gramme. Pour rejoindre la poche marsupiale (marsupium), il rampe sur la fourrure de sa mère. Pour l’aider, sa mère lui trace un chemin avec sa salive. Cette poche maternelle est située sur le ventre à une distance de 30 cm au-dessus du vagin et est ouverte vers le haut. Elle contient quatre tétines qui produisent un lait dont la composition varie au fur et à mesure de son développement, riche en sucres au début, il devient plus riche en protéines ensuite pour favoriser le développement du cerveau et des membres puis en graisse pour favoriser son activité.

La femelle peut avoir jusqu’à 3 bébés : un bébé assez grand pour sortir de la poche, un autre qui vit dans la poche, et un embryon dont le développement est mis en pause7.

À ce stade les poumons n’étant pas encore développés, le corps rouge vif, dont seuls les membres antérieurs sont développés, est recouvert de nombreux vaisseaux afin de capter l’oxygène dont il a besoin.

Une fois dans la poche, le bébé nu s’accroche à une tétine et ne quitte plus son abri jusqu’à ce qu’il soit capable de se nourrir seul. Il sort la tête pour la première fois de la poche vers 5 à 6 mois. Lorsqu’il sort pour la première fois, il pèse environ 3,5 kg. Il quitte la poche définitivement 3 mois après. Les kangourous tètent leur mère jusqu’à l’âge d’environ un an. Ils sont adultes à dix-huit mois.

La femelle garde un embryon en réserve dans son utérus dans un état d’attente provoqué par la lactation du petit dans la poche, dont la perte accidentelle provoque la reprise du développement de cet autre embryon.

Mode de vie:

La plupart des kangourous sont herbivores, mais certains d’entre eux sont aussi insectivores.

Ils sont actifs surtout au crépuscule et la nuit. Leurs prédateurs sont les dingos et les chiens, depuis que leur principal prédateur, le tigre de Tasmanie, a disparu. Lorsque la nourriture manque, des aigles se groupent pour les chasser ainsi que des reptiles pour les plus petites espèces. Pour combattre les chiens, une de leurs tactiques favorites est d’aller dans l’eau et de noyer l’assaillant ; ils peuvent aussi utiliser leurs pieds pour des combats à la savate. Les mammifères meilleurs sauteurs n’ont pas de cri particulier, bien qu’ils puissent grogner ou émettre un son ressemblant à une toux. Dans certains cas, ils peuvent souffler, un peu à la manière des chats. Les femelles peuvent appeler leur progéniture en émettant des claquements de langue. Cependant, le son le plus courant que les kangourous produisent est celui de leur pattes frappant fortement le sol pour prévenir leurs congénères d’un danger.

Déplacement:

Les kangourous se déplacent par bonds, leur vitesse de course est variable, en général elle est de l’ordre de 20 à 30 km/h en croisière et ils peuvent alors parcourir de longues distances en faisant de petits bonds. Ils peuvent aussi réaliser des bonds spectaculaires7, jusqu’à 3,5 mètres de haut9 et 13 mètres de long. Lors d’un danger, en terrain découvert devant un prédateur par exemple, ils peuvent prendre la fuite à des vitesses supérieures, de l’ordre de 50 à 60 km/h en moyenne et 80 km/h en vitesse maximale.. Les adultes n’ont pas vraiment de prédateurs grâce à leur force au combat, leur grande rapidité et leur agilité à bondir. Un adulte est très puissant, et peut tuer un dingo avec des coups de pattes. Cependant, les animaux faibles, malades, âgés ou trop jeunes sont la proie des dingos.

Cri:

Le kangourou tousse, grogne et cliquette.

Espèces:

Il existe soixante cinq espèces de kangourous, divisées en 11 genres :

(On appelle kangourous les plus grandes espèces et wallabies les plus petites, mais il n’y a pas vraiment de différences entre les deux.)

Liste des espèces selon Catalogue of Life du 14 janvier 2022 :

  • genre Macropus : grand kangourous et grands wallabies (14)Macropus rufus – Kangourou roux
    Macropus antilopinus – Kangourou antilope
    Macropus fuliginosus – Kangourou gris
    Macropus giganteus – Kangourou géant
    Macropus robustus – Wallarou ou Kangourou euro
    Macropus bernardus- Wallaroo noir
    Macropus agilis – Wallaby agile
    Macropus parryi – Wallaby de Parry
    Macropus dorsalis – Wallaby à raie noire
    Macropus rufogriseus – Wallaby à cou rougeMacropus parma – Wallaby de Parma
    Macropus eugenii – Wallaby de l’île d’Eugène ou Tammar wallaby
    Macropus irma – Wallaby d’Irma
    Macropus greyi – Wallaby de Grey †
    genre Dendrolagus : kangourous arboricoles (12)
    Dendrolagus ursinus – Dendrolague-ours

    Dendrolagus bennettianus – Dendrolague de Benett
    Dendrolagus matschiei – Dendrolague de Matschie
    Dendrolagus lumholtzi – Dendrolague de Lumholtz
    Dendrolagus dorianus – Dendrolague unicolore
    Dendrolagus goodfellowi – Dendrolague de Goodfellow
    Dendrolagus inustus – Dendrolague grisonnant

    Dendrolagus scottae – Dendrolague de Papousie Nouvelle-Guinée
    Dendrolagus spadix – Lowland Tree-kangaroo
    Dendrolagus mbaiso – Dingiso
    Dendrolagus pulcherrimus – Dendrolague doré
    Dendrolagus stellarum – Dendrolague de Seri
    genre Lagorchestes : lièvres-wallabies (4)
    Lagorchestes hirsutus – Lièvre-wallaby de l’ouest
    Lagorchestes conspicillatus – Lièvre-wallaby à lunettes (Spectacled Hare-wallaby)
    Lagorchestes asomatus – Central Hare-wallaby
    Lagorchestes leporides – Eastern Hare-wallaby †
    genre Lagostrophus (1)
    Lagostrophus fasciatus – Lièvre wallaby rayé

    genre Petrogale : wallabies des rochers et espèces apparentées (16)
    Petrogale xanthopus – Pétrogale à pied jaune
    Petrogale inornata – Pétrogale terne
    Petrogale brachyotis – Pétrogale à oreilles courtes
    Petrogale concinna – Petit pétrogale
    Petrogale assimilis – Allied Rock Wallabies
    Petrogale lateralis – Pétrogale d’Australie-Occidentale
    Petrogale penicillata – Pétrogale à queue touffue, en brosse
    Petrogale godmani – Pétrogale de Godman
    Petrogale persephone – Proserpine Rock Wallaby
    Petrogale rothschildi – Pétrogale de Rothschild
    Petrogale burbidgei – Warabi
    Petrogale coenensis – Pétrogale du Cap York
    Petrogale herberti – Pétrogale d’Herbert
    Petrogale mareeba – Pétrogale de Mareeba
    Petrogale purpureicollis – Pétrogale à col pourpre
    Petrogale sharmani – Pétrogale de Sharman
    genre Wallabia (1)
    Wallabia bicolor – Wallaby bicolore

    genre Thylogale : les pademelons sont de petits wallabies (7)
    Thylogale stigmatica – Pademelon à pattes rouges
    Thylogale billardierii – Pademelon à ventre rouge
    Thylogale brunii – Pademelon à queue courte
    Thylogale thetis – Pademelon à cou rouge
    Thylogale browni – Pademelon de Brun
    Thylogale calabyi – Pademelon de Calaby
    Thylogale lanatus – Pademelon des montagnes
    genre Onychogalea : regroupe les espèces ayant une extrémité de queue cornée. (3)
    Onychogalea lunata – Wallaby à queue cornée
    Onychogalea fraenata – Wallaby bridé à queue cornée
    Onychogalea unguifera – Wallaby de Fawn à queue cornée
    genre Dorcopsis : Wallabies des forêts de la Nouvelle-Guinée (4)
    Dorcopsis hageni – Wallaby du nord de la Nouvelle-Guinée
    Dorcopsis luctuosa – Grey Dorcopsis
    Dorcopsis atrata – Goodenough Dorcopsis
    Dorcopsis muelleri – Brown Dorcopsis
    genre Dorcopsulus : wallabies des montagnes (2)
    Dorcopsulus macleayi – Macleay’s Dorcopsis
    Dorcopsulus vanheurni – Small Dorcopsis
    genre Setonix (1)
    Setonix brachyurus – Quokka

Légende du nom d’origine en anglais:

Le mot kangourou dérive de gangurru, désignant le kangourou géant dans la langue aborigène Guugu Yimithirr. Selon une légende, le mot gangurru signifierait en fait Je ne te comprends pas, alors que le naturaliste anglais Joseph Banks du Endeavour commandé par le capitaine James Cook, désignait un kangourou gris à son interlocuteur autochtone, ce dernier lui répondit gangurru, transcrit en « kangooroo » ou « kanguru » en 1770.

Cette origine fut démythifiée dans les années 1970 par le linguiste John B. Haviland au cours de ses recherches sur le peuple Guugu Yimidhirr.

Les kangourous et l’homme:

Menaces:

Le peuplement européen de l’Australie a causé un bouleversement des écosystèmes, avec une déforestation visant à créer de vastes plaines pour l’élevage des moutons et de bétail.

En Australie rurale, les kangourous sont souvent perçus comme des animaux nuisibles et massivement abattus, avec le soutien des autorités.

Chaque année 3 millions de kangourous sont tués pour un usage commercial, ainsi que 1,1 million de jeunes tués ou laissés à la mort en conséquence de la perte de leur mère. Par ailleurs, 200 000 kangourous et wallabys sont tués légalement pour des motifs non-commerciaux chaque année, sans compter un nombre élevé de kangourous tués sans l’autorisation du gouvernement.

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.

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