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Le Québec est une province du Canada dont les frontières correspondent au territoire de la nation québécoise. Vivent également au sein du territoire québécois onze nations autochtones. La capitale du Québec est la Ville de Québec, et sa métropole est Montréal. La langue officielle du Québec est le français.

Situé dans la région centrale du pays, entre l’Ontario à l’ouest, Terre-Neuve-et-Labrador au nord-est et le Nouveau-Brunswick à l’est, il partage également une frontière sud-est avec les États-Unis. Deuxième province la plus peuplée du Canada, derrière l’Ontario, le Québec compte une population de plus de 8 600 000 habitants en 2021, composée d’une grande majorité de francophones avec des minorités anglophones, allophones ainsi que onze nations autochtones. Il s’agit de la seule province canadienne à avoir le français comme seule langue officielle, parlé par 93,7 % de la population en 2021. Cette même année, la population totale de Québécois de langue maternelle française était de 77,8 %, tandis qu’elle était de 10,0 % pour l’anglais. La majorité de sa population vit dans des régions urbaines le long du fleuve Saint-Laurent, entre la ville la plus peuplée, Montréal, et la capitale provinciale, Québec. Avec une superficie de 1 542 056 km2, il est la plus grande province et la deuxième plus grande subdivision territoriale du Canada, après le Nunavut.

De 1534 à 1763, le Québec est, sous le nom de Canada, la colonie la plus développée de la Nouvelle-France. À la suite de la guerre de Sept Ans, le Québec devient une colonie britannique entre 1763 et 1867, d’abord en tant que Province de Québec (1763–1791), puis comme province du Bas-Canada (1791–1841) avant de devenir le Canada-Est (1841–1867). Elle est finalement unie avec le Canada-Ouest, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse en 1867, pour former le Dominion du Canada. Jusqu’au début des années 1960, l’Église catholique joue un rôle prépondérant dans le développement des institutions sociales et culturelles du Québec.

Au cours des années 1960, la Révolution tranquille accroit considérablement le rôle du gouvernement québécois dans la maîtrise du devenir politique, social et économique de l’État québécois. À la même époque, la vie politique québécoise devient animée par un débat sur le statut politique de la province au sein de la Confédération canadienne. Un mouvement souverainiste prône l’indépendance de la province, tandis qu’un mouvement fédéraliste prône son maintien dans la Confédération. Les débats de réformes constitutionnelles ou sur l’indépendance ont joué un rôle important en politique depuis les années 1960.

Le gouvernement du Québec fonctionne dans le cadre d’un système de Westminster et est à la fois une démocratie libérale et une monarchie constitutionnelle. Le premier ministre du Québec agit à titre de chef du gouvernement. La cohésion et la spécificité de la société québécoise reposent sur trois documents statutaires : la Charte des droits et libertés de la personne, la Charte de la langue française et le Code civil du Québec. De plus, contrairement au reste du Canada, le droit québécois est mixte : le droit privé est d’inspiration civiliste, tandis que le droit public s’inscrit dans la tradition de common law.

L’économie du Québec est principalement soutenue par son important secteur de services et son industrie variée. L’aérospatiale, l’aéronautique, les biotechnologies, l’industrie pharmaceutique, l’industrie culturelle et les technologies de l’information et de la communication figurent parmi les secteurs clés de son économie. La très grande disponibilité des ressources naturelles, notamment la forêt, l’industrie minière et l’hydroélectricité, constitue aussi un important facteur de création de richesse. Le Québec est connu pour sa production de sirop d’érable, pour son humour et pour avoir fait du hockey sur glace l’un des sports les plus populaires au Canada. Il est également réputé pour sa culture constituant le foyer du Canada français, notamment à travers la littérature, la musique, le cinéma, les émissions de télévision et les festivals.

Toponymie:

Le vocable Québec — signifiant « là où le fleuve se rétrécit » en langue algonquine — était utilisé par les Algonquins, les Cris et les Micmacs pour désigner le rétrécissement du Saint-Laurent à la hauteur du cap Diamant, lieu de fondation de la ville de Québec (3 juillet 1608) et « commencement de la terre et province de Canada » (7 septembre 1535). En 1632, Samuel de Champlain décrivit ainsi l’endroit : « […] un détroit dans le fleuve, comme le disent les Indiens . » Le nom est attesté avec différentes graphies : Qvebecq en 1601; Quebeck, Kébec en 1609; Québec en 1613 et Kebbek.

Géographie:

Couvrant une superficie de 1 542 056 km2, la province du Québec est la plus grande du Canada ; les deux autres provinces comparables au Québec sont l’Ontario et la Colombie-Britannique. Le Québec est traversé par le fleuve Saint-Laurent, qui relie les Grands Lacs à l’océan Atlantique.

Situé dans le nord-est de l’Amérique du Nord, le territoire québécois s’étend, du sud au nord, sur plus de 2 000 km, depuis le 45e parallèle nord (frontière entre le Canada et les États-Unis) jusqu’au cap Wolstenholme et, d’est en ouest, sur plus de 1 500 km, depuis l’anse Sablon jusqu’à l’embouchure de la rivière Rupert.

Les deux fuseaux horaires du Québec correspondent à l’heure de l’Est, normale et avancée, ainsi qu’à l’heure de l’Atlantique (ou des Maritimes). La ligne de séparation est le méridien du 63e degré de longitude ouest.

Le territoire québécois est subdivisé en treize provinces naturelles, ainsi qu’en trois zones de végétation et dix domaines bioclimatiques.

Le territoire québécois est plus étendu que celui de la Mongolie, mais de taille plus réduite que celui du Mexique, comparable avec une superficie de 1 667 926 km2.

De plus, le territoire québécois est formé de nombreuses îles, dont l’archipel d’Hochelaga, l’archipel du Lac Saint-Pierre et les îles de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Aussi, le territoire québécois comprend quelques îles de l’archipel Arctique, au sud du 60e parallèle nord, dans la baie d’Ungava.

Territoire:

Le territoire québécois est contigu avec quatre États du nord-est des États-Unis (le Maine, le New Hampshire, l’État de New York et le Vermont), trois provinces canadiennes (l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador) et un territoire fédéral (le Nunavut) ; au total, bien que fort incertaine et imprécise — soit la moins précisément délimitée de l’Amérique —, la frontière québécoise circonscrit le Québec sur plus de 12 000 kilomètres et l’enceint d’une périphérie terrestre (environ 50 % du périmètre total), fluviale (environ 12 %) et maritime (jusqu’à 38 %). Ayant pour base territoriale les parties de la province du Canada, qui constituaient autrefois le Bas-Canada, la province du Québec connut trois transformations frontalières depuis 1867 — année de la Confédération canadienne —, savoir deux extensions participant du district de l’Ungava (création des territoires d’Ashuanipi, Mistassini et Abitibi en 1898, et création du Nouveau-Québec en 1912), puis une réduction en 1927 (cession d’une partie du Labrador).

Si le point de départ est situé à l’embouchure de la rivière Eastmain, là où elle se jette à la baie James, la frontière suit, sud-ouest, le rivage de cette baie, jusqu’à l’intersection avec la ligne tirée plein nord à partir de la tête du lac Témiscamingue ; de là, la frontière séparant le Québec de l’Ontario suit, plein sud, cette ligne jusqu’à la tête de ce lac ; le fond médian de ce même lac jusqu’à la rivière des Outaouais ; le milieu du lit principal de cette rivière descendant jusqu’à l’intersection avec le prolongement de la limite ouest de l’ancienne seigneurie de Rigaud ; la limite ouest de cette seigneurie jusqu’à son angle sud-ouest ; vers le sud, la limite ouest du canton de Newton jusqu’à l’angle nord-ouest de l’ancienne seigneurie de Nouvelle-Longueuil ; vers le sud-est, la limite sud-ouest de cette seigneurie jusqu’à la rive nord du lac Saint-François, à Rivière-Beaudette ; et, le fond médian de ce lac jusqu’à l’intersection avec la ligne Valentine-Collins, à Akwesasne, point de trijonction Québec–Ontario–New York.

De là, la frontière séparant le Québec des États-Unis longe, vers l’est, la ligne Valentine-Collins — telle qu’adoptée en 1842 par le traité Webster-Ashburton, en vue d’ajuster la frontière aux terres arpentées par erreur en 1774 et sur lesquelles fut basé le traité de Paris de 1783 dans son référencement au 45e parallèle de latitude nord (bornée en partie au nord et en partie au sud du 45e parallèle, elle déborde ce parallèle, d’environ un demi mille en une section du Vermont) —, jusqu’à la rivière Halls Stream, dans le comté de Coaticook; le milieu du lit principal de cette rivière montant jusqu’à sa source, à Saint-Isidore-de-Clifton; la ligne de partage des eaux séparant le bassin versant du fleuve Saint-Laurent de celui de l’océan Atlantique jusqu’au Petit Lac Saint-Jean, à Sainte-Aurélie; vers le nord, la rivière Saint-Jean Sud-Ouest jusqu’à l’intersection avec le parallèle de latitude 46 degrés 25 minutes nord, à Saint-Camille-de-Lellis; vers le nord, la ligne droite jusqu’au point de décharge du lac Frontière, sur la rivière Noire Nord-Ouest; vers le nord-est, la ligne droite jusqu’au point de décharge du lac Pohénégamook, sur la rivière Saint-François; le milieu du lit principal de cette rivière descendant jusqu’à la tête du lac Beau; et, le fond médian de ce lac jusqu’à son émissaire au sud, point de trijonction Québec–Maine–Nouveau-Brunswick.

Quant au golfe du Saint-Laurent, hormis que les îles de la Madeleine sont territoire québécois, trois hypothèses s’opposent l’une à l’autre, l’une voulant que le golfe soit soumis à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, une autre soutenant que celui-ci soit territoire exclusivement fédéral depuis le cap des Rosiers et une troisième alléguant qu’en l’absence de délimitation formelle de la frontière, celui-ci constitue un état de fait inter-provincial selon une série de négociations qui eurent lieu entre 1964 et 1972 — quoiqu’il n’existerait encore aucune convention obligatoire à l’effet que fussent établies telles limites extra-côtières —, auquel cas le tracé de la frontière maritime du Québec serait corroboré, mais non entériné, par le gouvernement fédéralloi 11 et coïnciderait avec la ligne d’équidistance entre les rives québécoises et celles du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador, jusqu’à l’anse Sablon.

De là, la frontière séparant le Québec de Terre-Neuve-et-Labrador suit la côte du Labrador, savoir :

plein nord, une ligne jusqu’à l’intersection avec le 52e parallèle nord, y compris l’île d’Anticosti, et ;
selon le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador — qui, depuis 1927, se fonde sur un arrêt du Comité judiciaire du Conseil privé (plus haut tribunal de l’époque) —, vers l’ouest, ce parallèle jusqu’à la rivière Romaine; et, la rive orientale de cette rivière jusqu’à sa source, ou ;
selon le gouvernement du Québec — qui, depuis 1927, se fonde sur la notion « ultra petita » pour ne pas reconnaître le segment établi par décision du Conseil privé —, la ligne de partage des eaux séparant le bassin versant du golfe du Saint-Laurent et de la baie d’Hudson, de celui de la mer du Labrador, jusqu’à la source de la rivière Romaine, et, de même ;
vraisemblablement établie par reconnaissance tacite du gouvernement du Québec, la ligne de partage des eaux, jusqu’au détroit d’Hudson, le point terminal étant le cap Chidley, sur l’île de Killiniq. Cela dit, malgré la délimitation juridique de la frontière séparant le Québec du Labrador, quelques zones frontalières ne peuvent être démarquées sur le terrain et ce, du fait de la réalité géographique du drainage des eaux, qui, dans les hauteurs des terres, coulent, selon les saisons et sous l’effet de divers facteurs, soit alternativement, soit simultanément, dans les deux bassins versants qui définissent, d’une part, le territoire du Labrador et, d’autre part, la province du Québec, rendant ainsi difficile, voire impossible, la mise en place de bornes qui détermineraient une ligne de partage des eaux qui soit stable et permanente.

Au Nord et Nord-Ouest, la frontière séparant le Québec du Nunavut suit, au gré des marées, le rivage des baies Ungava, Hudson (ainsi que le détroit du même nom) et James — sur la côte de la péninsule du Québec-Labrador — jusqu’à l’embouchure de la rivière Eastmain.

Enfin, ajoutant à l’incertitude des frontières québécoises, qui ne peuvent être modifiées qu’avec consentement de l’Assemblée nationale du Québec, outre les terres de la Couronne (nommées, aux fins des compétences provinciales, « terres du domaine de l’État » et constituées de plus ou moins 92 % de l’étendue géographique de la province du Québec) et toute autre propriété publique — sous pouvoir législatif du Parlement fédéral, quel que soit l’usage qui en est fait —, telles que les eaux navigables, l’espace aérien, les terres réservées aux Amérindiens et tout autre patrimoine situé hors de la sphère privée, divers mécanismes relativement au partage des compétences législatives ont comme dénominateur commun la possibilité de modifier l’équilibre constitutionnel par un agrandissement des emprises fédérales : théorie des dimensions nationales, pouvoir déclaratoire, prépondérance législative fédérale, exclusivité des compétences, pouvoir d’expropriation, pouvoirs résiduels, pouvoir d’urgence, pouvoirs accessoires ou implicites et pouvoir fédéral de dépenser.

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